Le Bureau d’Études, de Recherches, et Consulting International (BERCI) et le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) de l’Université de New York a réalisé un sondage représentatif à l’échelle nationale à travers toute la République Démocratique du Congo. Entre mai et septembre 2016, nos chercheurs ont interrogé 7.545 personnes. Nos principales conclusions sont:
- La popularité du président Kabila et sa coalition au pouvoir ont chuté depuis les élections de 2011. Si élections se tenaient cette année, la plupart des répondants voteraient pour Moïse Katumbi (33%), suivie par Etienne Tshisekedi (18%), le Président Joseph Kabila (7,8%), et Vital Kamerhe (7,5%).
- Les répondants étaient sceptiques quant à révision de la constitution pour permettre au président Joseph Kabila de briguer un troisième mandat: 81,4% a rejeté une telle modification, et 74,3% ont dit Kabila devrait quitter le bureau lorsqu’il termine son mandat original le 19 décembre 2016.
- Les personnes interrogées ont souligné la nécessité d’une solution négociée à l’impasse politique: 58, 6% ont dit que l’opposition et la société civile devraient participer à un tel dialogue. Néanmoins, 55% des répondants soutiennent des candidats qui sont exclus de l’accord politique conclu le 18 octobre 2016.
- Il y a peu de confiance dans la commission électorale, mais pas dans les élections elles-mêmes: seulement 46,5% ont dit qu’ils font confiance à la commission électorale d’organiser des élections libres et équitables. Néanmoins, 72,7% ont dit qu’ils avaient l’intention de voter.
- La plupart ont approuvé la création d’un tribunal congolais pour juger les crimes de guerre: 76,4% étaient en faveur. Parmi eux, 71,4% approuvé que des juges étrangers participent au tribunal.
- La mission de maintien de la paix des Nations Unies (MONUSCO) est particulièrement impopulaire dans les zones très où il a déployé la plupart de ses troupes: au Nord-Kivu (56,7%) et au Sud-Kivu (50,2%) une prépondérance des répondants dit que la MONUSCO devrait tout simplement quitter le pays.
- La plupart des répondants veulent des élections dans l’année prochaine. Si les élections doivent être retardées, 41% ont dit qu’elles devraient se tenir en 2017 tandis que 13,7% ont dit 2018 ou plus tard.
- Le sondage a révélé un électorat congolais sophistiqué avec une bonne compréhension de la politique nationale. Genre, classe, l’éducation, la fracture urbaine-rurale, et la religion n’ont pas significativement influencé les réponses aux questions les plus importantes.
Vous pouvez télécharger le rapport ici.