Conflit violent

In 2016, the Kasaï region of DRC, which had previously been seen as a peaceful area, erupted into violent conflict. A disgruntled customary chief who had had difficulty obtaining the official state decree recognizing his status (arrêté), started a movement which came to be known as “Kamwina Nsapu” The movement began by targeting symbols of the Congolese state before it degenerated into an ethnic conflict as violence spread from Kasaï Central to Kasaï province.

In July 2018, CRG published a report on the origins and consequences of the violence in Kasaï. It detailed how a conflict that emerged as a consequence of government manipulation of customary authority quickly became a vehicle through which long-standing frustrations in Kasaï surrounding the region’s lack of development and isolation were projected. We launched a long-term project on the Kasaïs in May 2019 called “Kwetu Kundela” (There’s no place like home). This project will continue to shed light on the political and security dynamics in Kasaï, providing analysis via monthly reports, as well as a number of thematic reports and a series of online biographies of key actors from the region.

Les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu constituent l’épicentre de la violence au Congo. On y trouve la majorité des personnes déplacées mais aussi la plupart des groupes armés. C’est également ici que se déroule l’essentiel des opérations militaires, menées à la fois par les forces de maintien de la paix de l’ONU que par l’armée congolaise. Dans cette partie du pays, les racines du conflit sont bien profondes. Par endroits, la violence persiste depuis 1993, militarisant ainsi la société et l’économie.

Cette violence comporte de nombreuses dimensions. Une grande partie de notre travail consiste ici de décrypter sa complexité à travers des récits compréhensibles pour le grand public et les décideurs. Nos premiers reportages ont porté sur des massacres à Beni, où des centaines de personnes ont été tuées, dans un contexte d’interactions complexes entre une milice islamique ougandaise, les communautés autochtones et des politiques locaux. Nous avons également rédigé deux rapports évaluant la Monusco, la mission de maintien de la paix des Nations Unies au Congo.

La création de Kivu Security Tracker (baromètre sécuritaire du Kivu), en 2017, constitue l’une des plus grandes réalisations du GEC, en partenariat avec Human Rights Watch. Le site web de KST fournit une représentation claire et visuelle des tendances de la violence dans l’est du Congo. Des affrontements armés, des meurtres, des viols de masse, des enlèvements et des kidnappings y sont répertoriés. Ceci permet aux visiteurs d’avoir le nombre des incidents violents, les lieux de leur survenance, les pires abus et leur tendance au fil du temps. Le site s’appuie sur un réseau de 15 chercheurs, répartis dans les deux provinces du Kivu. À la fin du mois d’octobre 2019, le KST a recensé 3 487 incidents ayant fait 7 563 victimes.

En 2018, Ebola a touché l’est du Congo. En novembre 2019, 2 190 personnes sont décédées. Pour faire face à cette deuxième épidémie la plus meurtrière, après celle qui avait frappé l’Afrique de l’Ouest, environ 594 millions de dollars ont été collectés.

Lancé en octobre 2019, ce projet examinera la manière dont l’épidémie et la riposte ont changé et sont en train de transformer la dynamique des conflits au niveau local. C’est la première fois qu’Ebola apparaît dans une zone de conflit. Les acteurs humanitaires ont eu du mal à accéder à certains endroits touchés par l’épidémie à cause de la violence, au moment où les fonds importants investis dans la région avaient suscité l’intérêt des groupes armés. Le contexte historique du Nord-Kivu a rendu par ailleurs la population méfiante envers les acteurs du conflit, les responsables d’État et les humanitaires, qui bénéficient d’importantes ressources destinées à la lutte contre l’épidémie, aggravant ainsi la violence endémique dans cette région et entravant les efforts de la Riposte.