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Environ 65 millions de Congolais, soit plus de 80 % de la population, n’ont pas accès à l’électricité. Selon des chiffres officiels, dans la moitié des provinces du Congo, le taux d’électrification n’excède pas 3 % alors que dans les grandes villes, comme Kinshasa et Lubumbashi, des millions d’habitants préparent leurs repas avec du bois […]
Environ 65 millions de Congolais, soit plus de 80 % de la population, n’ont pas accès à l’électricité. Selon des chiffres officiels, dans la moitié des provinces du Congo, le taux d’électrification n’excède pas 3 % alors que dans les grandes villes, comme Kinshasa et Lubumbashi, des millions d’habitants préparent leurs repas avec du bois de chauffage et utilisent des lampes de poche ou des bougies pour l’éclairage.
Le Congo a libéralisé le secteur d’électricité et des dizaines de projets hydroélectriques, petits et grands, ont été lancés à travers le pays. Des économistes estiment que chaque mégawatt d’électricité produit pourrait créer jusqu’à 1 000 emplois locaux, ouvrant ainsi la voie à une possible transformation de l’économie nationale et à une éventuelle décrispation des tensions. Mais, la plupart de ces projets ont été gérés dans une certaine opacité, avec les mêmes problèmes de corruption et de clientélisme que dans le secteur minier.
En 2019, le GEC et Resource Matters ont appuyé les organisations congolaises dans trois enquêtes sur les projets Busanga, Budana et Zongo II. Celles-ci ont révélé l’existence d’énormes conflits d’intérêts mais aussi des investissements douteux. En novembre de la même, le GEC et Resource Matters ont ensuite publié un rapport conjoint sur le barrage d’Inga III, pointant les graves lacunes dans la conception et l’élaboration de ce potentiel plus grand projet hydroélectrique en Afrique.