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Conflit violent
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État de siège : des Congolais toujours plus préoccupés par la situation sécuritaire

La RDC vit depuis plusieurs jours des tensions entre la Monusco et la population. Face à la dégradation de la situation sécuritaire dans l’est du pays, la force de maintien de la paix est accusée de ne pas protéger les civils. Déployée en RDC depuis 2000, la Monusco enregistre une nette dégradation de son image dans l’opinion publique.   

Cette défiance grandissante à l’égard de la Monusco est l’un des enseignements de la note thématique intitulée État de siège : des Congolais toujours plus préoccupés par la situation sécuritaire, publiée ce jeudi 4 août par le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) et Ebuteli, son partenaire de recherche en RDC, avec le Bureau d’études, de recherche et de consulting international (Berci). Quarante-quatre pour cent des Congolais interrogés jugent en effet que la mission onusienne devrait partir maintenant, selon notre sondage réalisé entre avril et mai 2022. Alors qu’ils étaient presque la même proportion (45 %) à se prononcer pour son maintien en 2016. 

La défiance touche également les forces de l’ordre et de défense. La Police nationale congolaise (PNC) fait figure d’institution la plus corrompue, suivie de l’armée, surtout dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri où elles exercent des responsabilités plus importantes. 

Depuis l’instauration de l’état de siège en mai 2021, l’administration de ces deux provinces a été confiée à des officiers militaires et de police. Mais seuls 44 % des Congolais jugent aujourd’hui que cette mesure exceptionnelle est une bonne chose. Et la majorité des personnes interrogées (52 %) estime désormais que l’état de siège ne conduira pas à l’éradication totale des groupes armés (contre 34 % en septembre 2021).

Ce sondage révèle par ailleurs le rejet de l’armée ougandaise, autorisée à mener des opérations conjointes avec les FARDC pour combattre les Forces démocratiques alliées (ADF). Au niveau national, ils sont 48 % des sondés à être pas d’accord ou pas du tout d’accord avec la décision du gouvernement de l’avoir invitée sur le sol congolais. Cette désapprobation est plus prononcée dans les provinces du Nord-Kivu (50 %) et de l’Ituri (67 %).

Plus globalement, la sécurité arrive en tête des préoccupations des Congolais interrogés :  26 % des répondants estiment qu’elle devrait constituer la priorité de l’exécutif, devant le social (21 %), les infrastructures (15 %), l’économie? l’emploi (13 %).   

Cliquer ici pour retrouver l’intégralité de la note thématique.

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